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#idéessorties - Marsay







#Idéesortie35

 
Marsay - La légende de la mule du diable
 
Une fois n’est pas coutume, nous vous proposons une petit séance lecture… 
Nous avons choisi de vous raconter une des légendes marquantes en Thouarsais, celle de « la mule du diable » dont l’histoire se situe sur le site du château de Marsay
Le château visible aujourd’hui a été bâti entre 1710 et 1718.

Du XVè au XVIIè siècles, le château et les terres de Marsay appartenaient aux Acton, une vielle famille du Thouarsais, aujourd’hui disparue.
A la fin du XVIIè siècle, le château de Marsay état habité, racontaient jadis aux veillées les bonnes gens du pays, par un seigneur cruel et batailleur.
C’était un redoutable bretteur et l’on ne comptait plus ceux, qu’après les avoir provoqués, il avait tué en combat singulier.
Un soir d’hiver, alors que dans son vieux manoir délabré, il sommeillait près de l’âtre, un bruyant son de trompe de chasse le réveilla en sursaut.
S’étant précipité afin de châtier l’intrus, il vit la herse du pont-levis s’abaisser devant un chevalier monté sur une mule noire.
Protégé par une armure aux sombres reflets, et la mine fière, il avançait lentement, le bras le vé dans un geste autoritaire de commandement.
Sous la visière de son casque, ses yeux brillaient comme des escarboucles (pierres précieuses de couleur rouge) ; et même les yeux de la mule lançaient d’inquiétants éclairs.

« Geoffroy, je viens de loin t’offrir le combat, s’exclama le chevalier. »
« Je n’ai pas l’habitude de me battre avec des gens que je ne connais pas, répondit le seigneur. Qui es-tu ? Montre ton visage ! »
« Je te croyais plus brave, répliqua l’étranger, si tu veux découvrir mes traits, rends au carrefour des Trépassés. Je suis le chevalier maudit. Oseras-tu croiser le fer avec moi ? »
« Il suffit, déclara le châtelain de Marsay, je me battrai avec le diable lui-même ! »
« Fais creuser ta fosse ! » Nargua le chevalier noir avant de disparaître dans un nuage à odeur de soufre.
Tout mécréant qu’il fut, Geoffroy croyait au diable. Pénétrant dans la chapelle du château, une fois n’est pas coutume il remplit d’eau bénite le fourreau de sa lourde épée. A minuit sonnant, il était fidèle au rendez-vous. L’inconnu l’attendait, le visage découvert.
Le doute n’était plus possible. C’était bien le diable en personne. Tirant son épée, le seigneur de Marsay attaqua sans plus attendre. Au contact de l’eau bénite, Lucifer poussa un furieux cri de rage.
« Comme pris de ta victoire, déclara t’il avant de s’enfuir, je te laisse ma mule. Elle te rendra de grands services : jamais elle ne se lasse. Surtout ne lui donne pas de nourriture. »

Geoffroy le maudit, emmena la mule. Elle se révéla infatigable. Les ouvriers l’utilisèrent pour transporter les matériaux servant à la reconstruction du château, qui s’effectuait comme par enchantement, avec une surprenante rapidité.
Un soir, croyant bien faire, un valet servit à la mule une copieuse ration d’avoine. La bête devint aussitôt furieuse.
Elle lança contre les murs du manoir de si puissantes ruades qu’ils s’écroulèrent, envahissant sous les pierres et les gravats, le seigneur et ses gens.
Alors le diable réapparut, « je suis vengé » s’écria t’il sarcastique.
Et chevauchant sa monture retrouvée, il prit le chemin de Maranzay où sur le piédestal de la Croix Matha, la piaffante mule de Satan laisse l’empreinte profonde de ses fers.

Belles découvertes en Thouarsais!


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