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Oiron - La collégiale St Maurice
Édifiée à partir de 1518, en même temps que le château d'Oiron, le projet de cette église fut l'initiative de Artus Gouffier, Chambellan de Louis XII et Hélène du Hangest, son épouse.
La fonction de cet édifice était double : chapelle du château et église paroissiale, l'ancienne tombant en ruines.
Artus Gouffier décède peu de temps après le début des travaux et son épouse continuera la réalisation de ce projet jusqu'en 1550.
Construite sur l'église paroissiale du Xème siècle, la collégiale servait de chapelle du château, avec une porte ouvrant directement sur le parc (Toujours existante à ce jour).
Les deux édifices forment un ensemble architectural visible de loin, leurs histoires sont indissociables.
La collégiale allie à une pure structure gothique, les fastes de la Renaissance dans une profusion de décors italianisants.
La collégiale fut consacrée par l'évêque de Poitiers, le 18 août 1532. Elle devait accueillir les tombeaux des Gouffier, fondateur du château, tout en conservant son rôle d'église paroissiale.
Ces différentes fonctions se lisent parfaitement dans la distribution des accès à l 'édifice, le décor sculpté et la présence des tombeaux : l'entrée ouest était réservée aux villageois qui s'assemblaient dans la nef, alors que l'entrée nord du transept, ouvrant vers le château permettait au seigneur et à sa famille d'accéder aux deux petites chapelles encadrant le chœur afin d'y suivre l'office.
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1840.
À l'extérieur, la nef est rythmée par des contreforts étroits et peu saillants encadrant des fenêtres aux décors ciselés dans la pierre telle une véritable dentelle de pierre.
Le clocher consiste en une tour massive percée de fenêtres étroites et hautes.
Le plan de l'édifice est composé d'une nef unique à trois travées voûtées d'ogives, d 'un transept et d'un chœur formé d'une travée droite, et d'une abside à trois pans.
Le décor sculpté des chapelles et le revers du portail du transept sont d 'une virtuosité et d'une richesse remarquables : outre des ornements appartenant au vocabulaire de la Renaissance (coquilles, candélabres, arabesques, pilastres, volutes), on remarque l'abondance de l'héraldique montrant ainsi la toute puissance des Gouffier à l’origine de la construction de l’édifice.
A l’intérieur de l’édifice, approchez-vous des magnifiques gisants en marbre ainsi que du somptueux monument funéraire de la famille des châtelains.
Cette collégiale referme également une curiosité venue de contrées lointaines…
En effet, un étonnant caïman empaillé est accroché au mur du transept droit.
La tradition veut que l'amiral de Bonnivet l'aurait rapporté de ses lointaines campagnes. Mais d’autres légendes s'y rapportant sont beaucoup plus anciennes.
A Oiron, une dévotion populaire encore vive au siècle dernier s'était installée autour du crocodile dont on grattait les mâchoires pour préparer une potion miraculeuse contre les fièvres. On raconte aussi que ce reptile rappellerait un dragon qui vivait autrefois dans un souterrain duquel il ne sortait que pour chercher sa nourriture.
Mais un preux chevalier l'aurait tué et obtenu en récompenses la main de la fille du seigneur d'Oiron.
Visitez le Château d'Oiron, centre des Monuments Nationaux situé non loin!!
Belles découvertes en Thouarsais!
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